Ou vas t-on?
Je me disais déjà ça depuis quelques temps et à la suite de demandes auprès de différents vignerons lors de la récente Dive, je m'alarme devant la flambée des prix pro.
J'avais déjà du mal à comprendre certains tarifs de primeurs en Beaujolais, notamment lors de la campagne 2011 qui voyait un caviste être amené à vendre son primeur à plus de 9€ ou 9€50...
Je papote volontiers avec de nouveaux jeunes vignerons installés près de grands noms travaillant depuis plusieurs décennies et qui vendent leurs premiers ou seconds vins aux mêmes prix que leurs illustres ainés... Pour quelle raison?.. Ok, le foncier, comme élément premier...cependant tout le monde n'est pas fraichement installé en Cote Rôtie ou en Amoureuse...
Lorsque j'interroge ces vignerons sur les raisons de ces prix les réponses les plus incroyables, mais pas rares, sont : "ça se vend très bien dans les bars à vins de Paris" ... Loin de moi l'idée de faire mon Provincial militant mais je ne me vois pas vendre un verre de vin à 8€ à mes clients...
Pas qu'ils ne méritent pas de bon jaja, mais en procédant ainsi on éloigne toute une frange de buveurs amis des vins naturels qui, elle, ne regarde pas l'étiquette mais boit bon pour boire mieux, comme ne dira jamais l'autre... !
La liste des vins honnêtes et vivants que nous pouvons revendre à des prix également honnêtes se réduit comme un grec heureux...
Attention! nous risquons de nous retrouver entre initiés à nous gargariser les gosiers de grands et bons vins vivants pendant que les autres, dont la priorité n'est pas le vin, retourneront ou continueront à faire leurs emplettes de pré-soirée chez Nicolas et autres vendeurs de chimie...
Les vins naturels ont cette responsabilité d'être des témoignages en plus d'être bons. Témoigner qu'il est possible de faire autrement des vins de grande qualité. Gardons à l'esprit que ces vins que nous vendons, que nous aimons, que nous défendons sont attendus au tournant. Qu'ils soient placardisés dans certains cercles sociaux ou boboisant quelconques et j'en connais qui seront heureux. Ils pourront dire que ce n'est qu'une niche destinée à quelques hurluberlus en mal de singularisme !!
Je me mets à la place de l'acheteur chez un caviste vendant des vins honnêtes,libres et vivants. On lui propose un vin inconnu, 1er millésime d'un jeune vigneron installé hors appellation, étiquette flashy à 13 euros TTC, parfois ça lui fait un peu mal au SMIC!... Même quand c'est bon...
Je crois sincèrement que nous devons être attentifs à ces questions. Les vins vivants ne sont pas que des vins. Ils doivent transmettre un sens, une éthique. J'aime savoir que je vends de beaux et bons vins à mes clients à des prix normaux, accessibles. Des prix qui permettent de partager, d'échanger, d'offrir, de rencontrer.
Je milite pour des vins vivants, grands et Humains.
J'avais déjà du mal à comprendre certains tarifs de primeurs en Beaujolais, notamment lors de la campagne 2011 qui voyait un caviste être amené à vendre son primeur à plus de 9€ ou 9€50...
Je papote volontiers avec de nouveaux jeunes vignerons installés près de grands noms travaillant depuis plusieurs décennies et qui vendent leurs premiers ou seconds vins aux mêmes prix que leurs illustres ainés... Pour quelle raison?.. Ok, le foncier, comme élément premier...cependant tout le monde n'est pas fraichement installé en Cote Rôtie ou en Amoureuse...
Lorsque j'interroge ces vignerons sur les raisons de ces prix les réponses les plus incroyables, mais pas rares, sont : "ça se vend très bien dans les bars à vins de Paris" ... Loin de moi l'idée de faire mon Provincial militant mais je ne me vois pas vendre un verre de vin à 8€ à mes clients...
Pas qu'ils ne méritent pas de bon jaja, mais en procédant ainsi on éloigne toute une frange de buveurs amis des vins naturels qui, elle, ne regarde pas l'étiquette mais boit bon pour boire mieux, comme ne dira jamais l'autre... !
La liste des vins honnêtes et vivants que nous pouvons revendre à des prix également honnêtes se réduit comme un grec heureux...
Attention! nous risquons de nous retrouver entre initiés à nous gargariser les gosiers de grands et bons vins vivants pendant que les autres, dont la priorité n'est pas le vin, retourneront ou continueront à faire leurs emplettes de pré-soirée chez Nicolas et autres vendeurs de chimie...
Les vins naturels ont cette responsabilité d'être des témoignages en plus d'être bons. Témoigner qu'il est possible de faire autrement des vins de grande qualité. Gardons à l'esprit que ces vins que nous vendons, que nous aimons, que nous défendons sont attendus au tournant. Qu'ils soient placardisés dans certains cercles sociaux ou boboisant quelconques et j'en connais qui seront heureux. Ils pourront dire que ce n'est qu'une niche destinée à quelques hurluberlus en mal de singularisme !!
Je me mets à la place de l'acheteur chez un caviste vendant des vins honnêtes,libres et vivants. On lui propose un vin inconnu, 1er millésime d'un jeune vigneron installé hors appellation, étiquette flashy à 13 euros TTC, parfois ça lui fait un peu mal au SMIC!... Même quand c'est bon...
Je crois sincèrement que nous devons être attentifs à ces questions. Les vins vivants ne sont pas que des vins. Ils doivent transmettre un sens, une éthique. J'aime savoir que je vends de beaux et bons vins à mes clients à des prix normaux, accessibles. Des prix qui permettent de partager, d'échanger, d'offrir, de rencontrer.
Je milite pour des vins vivants, grands et Humains.