Ma madeleine "Bretonne"

Publié le par Antoine Grüner



Je n'ai rien tant que la soirée pépères et bourgeoise, qui se transforme pour quelques temps en dévergondée allumeuse et câline... Au comptoir hier soir, ce devait être tranquille, plutôt la soirée sans découverte, de celle qui s'habille en jupe, mais à hauteur de genou, pas de celle qui montre ses guibole à qui mieux mieux... Mais le comptoir n'avait encore rien vu quand se sont posés sur lui deux culs de bouteilles qui allaient enchanter la soirée... Comme on oublie trop souvent nos vieilles maitresses, par manque de respect ou par gout immodéré de la nouveauté, il est bon de revenir aux fondamentaux, parfois... Et c'est aussi valable pour les vins. J'avais omis depuis trop de temps de me pencher à nouveau sur les canons de Catherine et Pierre Breton, et c'est là une bien bête erreur... On croit qu'on connait, qu'on nous la fait pas, que ses yeux enjôleurs, ben...on les a admirer tant et si bien que leur douceur ne nous atteindra plus... Et ben on se plante comme des caves. C'est ainsi que j'ai replongé avec délectation dans un des plus jolie Cabernet Franc que mes lèvres aient effleuré ces derniers mois. Les Gallichets sur 2010 , puissant, terreux juste comme j'aime s'accompagnant à merveille du saucisson de Sanglier sur le comptoir sacrifié. Dans ces cas là je me dis toujours que je suis un mauvais amant et que je ne devrais jamais oublié mes madeleines, surtout lorsqu'elles sont si douces... Du coup, "PAF" !! Avis de Vin Fort pour la digestion, et puis un peu aussi pour me faire pardonner mes absences répétées... Cette quille est d'une légèreté incroyable, ça passe dans nos gosiers sans y laisser de traces autres que les parfums de printemps et la promesse de pic-nic à venir... Non, vraiment, on ne devrait jamais oublier ses vieilles maitresses...
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